L’objectif de cette thèse est de comprendre les leviers agronomiques associés à la déformation du sol induite par le passage d’engins, en se focalisant sur l’identification des traits racinaires en lien avec la résistance du système sol-plante au cisaillement induit par le passage d’engins agricoles. Le cisaillement est la composante horizontale de la compaction des sols. 

Le projet trouve son originalité dans le processus étudié car très peu de connaissances sont disponibles sur la résistance du sol au cisaillement et notamment sur l’effet des racines sur cette dernière. Les racines font parties intégrantes du système sol-plante. Il est nécessaire de les prendre en compte pour comprendre la déformation du sol.

Le cisaillement provoque une perte de continuité des pores dans le sol en surface. Il est donc aussi très intéressant d’étudier le cisaillement aujourd’hui puisque de plus en plus des systèmes agricoles essayent de limiter voire d’abandonner le travail du sol. Sans travail du sol, les déformations du sol dans les horizons habituellement travaillés vont avoir un impact non négligeable sur la croissance des cultures à venir. Comprendre quels types de racines peut limiter le cisaillement peut par exemple permettre de sélectionner des couverts offrant une protection des sols à la déformation des sols induites par le passage d’engins agricoles.

Un des principaux axes de la thèse est de concevoir une boîte de cisaillement capable d’accueillir de grands échantillons afin de mesurer la résistance d’un sols comprenant un système racinaire complet.

Pour aller plus loin : Les mesures in-situ et en laboratoire devront servir à enrichir les modèles de prédiction de la déformation des sols