Etude sur le matériel de récolte en betterave sucrière

Objectif

Comprendre les enjeux du matériels de récolte de betterave de la filière sucrière et étude de l’impact du matériel sur le tassement et les coûts de production

Pourquoi

Appauvrissement en diversité du matériel en récolte de betterave sucrière, avec une concentration du marché au profit des arracheuses de types intégrales

Comment

Etude confiée à 5 apprentis en 4ème année du cylce ingénieur agronome

Résultat clef

Établir un prix d’arrachage en fonction du principe d’arrachage

Qui

Etudiants : Simon Laisne, Lucie Mathon, Jean-Baptiste Michel, Elise Souquet, Amélie Thibaut
Encadrant : Alexis Belloy
Commanditaires : ARTB, CGB et ITB

Durée

Janvier 2019 – Juin 2019

Matériel de récolte en betterave sucrière : impact sur le tassement du sol et les coûts de production

La France est leader de production de betteraves sucrières dans l’Union Européenne avec 480 000 ha cultivés par 26 000 planteurs. Au sein de la région des hauts de France, cette culture est primordiale et pèse pour 50 % de la production nationale. Cette filière est actuellement en pleine mutation suite à l’arrêt des quotas en 2017 et l’apparition de nouvelles contraintes (environnementale, agronomique, réglementaire…).

Un constat est partagé par la filière sur l’appauvrissement en diversité du matériel en récolte de betterave sucrière, avec une concentration du marché au profit des arracheuses de types intégrales. Celles-ci sont performantes sur plusieurs tableaux, mais sont également onéreuses, et nécessitent de fait d’être utilisées sur beaucoup de surface pour être rentables. Les conditions agronomiques se dégradant au cours de la saison de récolte, le poids de ces équipements favorisent des tassements profonds en conditions difficiles. Ceux-ci ont un impact négatif sur l’ensemble du système de culture des exploitations. La fin programmée de l’utilisation des automotrices dans les années à venir pose donc la question des alternatives à un coût raisonnable et s’intégrant dans le système d’organisation du travail des exploitations agricoles.

En lien avec ce constat, l’Association de Recherche Technique Betteravière, la Confédération Générale des planteurs de Betteraves (CGB) et l’Institut Technique de la Betterave se sont rapprochés de la Chaire AMNT pour réaliser une étude, menée par des apprentis en 4ème année du cycle d’ingénieur agronome.

Les objectifs demandés aux étudiants en lien avec l’ARTB, CGB et l’ITB ont été les suivants :

Objectif 1 : Comprendre les enjeux du matériels de récolte de betterave de la filière sucrière grâce à de la recherche bibliographique et des entretiens

Objectif 2 : Etude de l’impact du matériel de récolte de betteraves sucrière sur le tassement et les coûts de production

Plusieurs visites ont été réalisées pour répondre aux objectifs:

  • SIMA 2019 : entreprises Ropa, Grimme, Holmer, Vervaet, Amity : sensibilisation, récolte de données et prise de contact
  • Gilles SA : visite sur site (Belgique) : présentation du concept Gilles SA, sensibilisation, récolte de données et prise de contact
  • CUMA du Belloy-sur-Somme : rencontre avec Vincent Lepers (président) : découverte du système CUMA pour l’arrachage de betterave (organisation, aspect tassement du sol et coûts)

Les rencontres effectuées on permis aux étudiants de disposer de données précises utiles à l’élaboration de leur rapport. La première partie de ce travail est une présentation du contexte de la filière sucrière en France ainsi qu’une présentation des enjeux liées au tassement des sols lors de la récolte. Cette partie s’appuie notamment sur le projet Sol Dephy d’Agrotransfert.

Un état de l’art des 5 grands principes d’arrachages de betteraves est ensuite présenté avec une ouverture sur le matériels international avec à chaque fois une analyse agronomiques et économiques de chacun des principes afin de les évaluer selon différents critères et de les comparer.

Ce projet a permis d’établir un prix d’arrachage en fonction du principe d’arrachage utilisé selon 23 critères fixés que l’on retrouve sur la figure ci-dessous.

Après avoir étudié l’impact du tassement de chaque concept et avoir fait une étude économique du coût d’arrachage de chaque principe, un grille de notation selon les différents critères a été réalisée et doit être encore améliorée. 

Cependant, le projet semble évoluer vers un outils d’aide à la décision pour les agriculteurs. Cet OAD conseillerait les agriculteurs sur quel concept d’arrachage choisir en fonction de leur situation (Nombre d’ha à arracher, MO disponible, risque tassement …).

Les commanditaires ont félicité les étudiants pour le travail réalisé. Un travail de suite est prévu.

Pour aller plus loin : Soutenance présentée par les étudiants de cette étude. Le dossier complet est disponible sur demande.