Capture d’écran de la galérie des robots au FIRA © GOFAR, 2020
Editorial du mois – Décembre 2020
Le 2020 se termine par une fenêtre ouverte sur le futur : les élèves AENT terminent le semestre par une visite à la 5ème édition du Forum International de la Robotique Agricole, pour la première fois complètement dématérialisé.
Nous avons pu nous revoir, en présentiel sur le campus, lors des dernières séances du semestre. Certains travaux pratiques, notamment en salle avec 3D Experience de Dassault System pour apprendre la conception aidée par l’ordinateur, étaient de fait impossible à gérer en pur distanciel. Puis, qui dit fin de semestre dit partiel. Tout en respectant la distanciation physique et les gestes barrière, ce peu de présentiel a permit de retrouver un rythme habituel après, de nouveau, des multiples heures passées en face d’un écran.
Les mesures sanitaires pour réduire la diffusion de la covid-19 continuent à impacter la quasi-totalité des salons de l’agroéquipement. Toutefois le secteur essai de rebondir en proposant des moments de rencontre virtuels par des version inédites de salons numériques. Telle a été la 5ème édition du FIRA, qu’a vu la participation de plus de 400 visiteurs https://www.fira-agtech.com/ Ces trois jours intégralement dédiés à la robotique agricole ont été animés par la deuxième conférence scientifique de l’association RobAgri (de laquelle la Chaire AMNT est l’un des membres fondateurs), ainsi que des tables rondes et multiples démonstrations. De plus, il était possible de visiter même les stands des exposants. En plus des fournisseurs de batteries et de solutions de localisation de très-haute précision, ils étaient présents multiples instituts techniques et de recherche, ainsi bien que des constructeurs de robots. Parmi les robots présents au-delà de l’historique Naïo, multiples tendance ont pu être observées. Les élèves se sont focalisés par exemple sur Trektor (SITIA) et Vitibot (Bakkus) qui se placent dans l’automation des travaux en vigne, ainsi que Ara et Avo (ecoRobotix), deux solutions alternatives — soit totalement autonome, soit attelé au tracteur — pour les traitements hyper localisés. Un dernier article de cette newsletter fait le point sur les avancées du côté FENDT (non présent au FIRA).
De cette fenêtre ouverte sur l’automation de l’agriculture on peut retenir que la France a toutes les cartes pour jouer un rôle majeur dans ce renouveau du secteur des agroéquipements. Néanmoins, des start-up émergent rapidement partout dans le monde (Démarque, Pays Bas, USA pour citer les plus récurrents, ainsi que , Royaume Uni et Canada). La synergie et la coordination promues par RobAgri, ainsi que par la Global Organization For Agricultural Robotics—GOFAR (dont la principale mission est l’organisation le FIRA) https://www.agricultural-robotics.com/ créent un tissu de relations favorable pour la multiplication des start-up dans la construction de robots et dans le développement de l’agtech et de l’agriculture augmentée. En plus de cela, des agroéquipementiers historiques proposent aussi leurs robots, comme le cas de la mélangeuse automotrice autonome AURA (Kuhn). En synthèse, des fortes innovations se préparent à passer la preuves plus dure : montrer robustesse et fiabilité comparables à celles des machines agricoles auxquelles les agriculteurs sont habitués. L’avantage sera libérer le temps en remplaçant les opérateurs pour l’exécution de tâches pénibles et à faible valeur ajoutée.
Davide RIZZO
Enseignant-chercheur en agronomie, data scientist