Chaque goutte compte

Système goutte à goutte ©Goulet

Chaque goutte compte

Aujourd’hui l’un des enjeux que subit l’agriculture est la gestion de l’eau. En effet les épisodes de sécheresses sont de plus en plus nombreux ce qui amène les agriculteurs à devoir optimiser leurs ressources en eau. L’eau constitue un élément indispensable pour le développement des plantes.

Pour répondre à cette problématique de nombreuses technologies ont été mis en place dans le domaine de l’irrigation comme notamment le système dit de goutte à goutte. Aussi appelé irrigation localisée ou micro-irrigation,ce principe consiste à distribuer l’eau par un réseau de canalisations sous faible pression, apportant par faible quantité l’eau à un voisinage immédiat des plantes cultivées. C’est une méthode d’irrigation principalement adaptée aux zones arides car elle permet des économies importantes d’eau par rapport aux méthodes d’irrigation de surface. Car en effet avec un système d’irrigation aspersion on estime que 30 à 80% de l’eau est perdue à chaque arrosage, cela varie selon l’évaporation et l’espacement des plantes.

Aussi fortement utilisé en pépinière et dans le maraîchage la micro-irrigation a des avantages agronomiques. Elle permet un apport d’eau au plus près des racines des plantes, sans mouiller le feuillage et donc ainsi évitant le risque de maladies. Des techniques permettent aussi d’apporter des éléments fertilisants directement à la plante pour favoriser l’assimilation par la plante et diminuer les quantités d’engrais. Le principal atout de cette irrigation réside dans l’économie d’eau car elle peut réduire de 20% à 50% la consommation d’eau utilisée. Cependant l’irrigation localisée reste encore peu utilisée dans le domaine des grandes cultures pour des raisons d’installation et de coup.

Une récente étude menée Charles Goulet, professeur et chercheur en phytologie à l’Université Laval démontre les biens-faits de cette irrigation localisée. Avec son équipe ils réalisaient une série de tests pour déterminer les paramètres qui assurent une utilisation optimale de l’eau tout en permettant une croissance normale de la plante. Avec un tensiomètre ils ont mesuré les différentes tensions matricielles du sol en fonction de son humidité. Ils définissent trois séries de tests: sec à mouillé, sec à humide et constamment humide. Ils ont établi un seuil optimal pour l’irrigation avec le tensiomètre.

Lorsque ce seuil était atteint, l’appareil déclenchait et arrêtait le système d’irrigation en fonction des plages d’humidité défini.

Les résultats de l’expérimentation ont permis de constater que grâce à l’utilisation du tensiomètre qui définissait les plages d’irrigation et des micros gicleurs, les plants des différentes issues des trois séries de tests avaient tous connu une croissance comparable. Pour une croissance égale une économie de 50% d’eau avait été réalisé grâce à une faible quantité d’eau apporter plus régulièrement à la plante.

Sources: Rindeau 2020 laterre.ca, La micro-irrigation (fiche E53, 2012) wikiwater.fr

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